De nombreuses récompenses Publié le 11 février 2023 Amis de Pasteur La défaite de 1870 et la chute de Napoléon III sont un coup terrible pour Pasteur, grand patriote et très attaché à la famille impériale ( lire la chronique plus bas ). Il est très diminué par sa maladie. L’Assemblée nationale lui vote une récompense pour le remercier de ses travaux dont les conséquences économiques sont considérables. Le 25 mars 1873, il est élu « membre associé libre » de l’Académie de médecine. En1874 , ses recherches sur la fermentation lui valent la médaille Copley décernée par la Royal Society, de Londres. Pasteur et Napoléon IIIImagettes de la Chocolaterie d’Aiguebelle illustrant l’oeuvre de Louis Pasteur v.1900 (10) Médaille de Copley Le patriotisme de Pasteur Chronique d’Alain Marchal sur RCF Jura du 12/11/2022 En ce jour de commémoration de l’armistice 1918, c’est le moment d’évoquer l’attachement très profond de Louis Pasteur à la France, sa patrie. Pasteur qui a connu l’humiliation imposée par le roi de Prusse après la défaite française de Sedan puis le traité de Versailles en 1919, qui accordait l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne, Pasteur donc se serait réjoui de la victoire de la France et ses alliés, qui mit fin à la Grande guerre ! En effet, Pasteur a nourri une haine envers l’Allemagne en raison de la barbarie, c’est son expression, barbarie des armées prussiennes, qui s’en prenaient aux symboles culturels de la France en particulier le bombardement du Museum d’Histoire naturelle à Paris, haut-lieu de la science… Je rappelle qu’après le bombardement de ce Museum, Pasteur renvoya au recteur de l’Université de Bonn son diplôme de docteur honoris causa de cette université. Vous savez qu’à l’exemple de son père Jean-Joseph, Louis a été bonapartiste ; opposé aux légitimistes souhaitant le rétablissement de la royauté, et enfin républicain lors de la révolution de 1848. Lors de sa venue à Dole, le 14 juillet 1883, sur invitation de la ville pour l’inauguration de la plaque signalant sa maison natale, il prononça un discours resté célèbre : « Ô mon père et ma mère ô mes chers disparus » dans lequel il salue les valeurs transmises par ses parents ; en particulier, il souligne : « Tes enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait passer en moi. Si j’ai toujours associé la grandeur de la science à la grandeur de la patrie, c’est que j’étais imprégné des sentiments que tu m’avais inspirés. » On peut être surpris que ce sens de la patrie, Louis l’attribue à sa mère plutôt qu’à son père, qui avait combattu dans l’armée napoléonienne ! Ce même Jean-Joseph qui recommande à son fils des faire connaître dans un journal, Le National ou La Réforme, son geste généreux en faveur de la République, à savoir l’offrande de ses économies, 150 francs, déposées le 28 avril 1848 sur l’autel de la Patrie, dressé sur la place du Panthéon. Pasteur partageait avec son ami, le peintre alsacien Jean-Jacques Henner, l’espoir d’une revanche de la France et rêvait au retour de l’Alsace-Lorraine dans le giron de la France. Henner avait fit les portrait de Pasteur et de sa belle-fille Jeanne en 1876, mais il avait réalisé dès 1871 un tableau très symbolique intitulé « L’Alsace, elle attend ». Qu’attend l’Alsace ? la revanche bien sûr et de redevenir Française. Pasteur et Henner étaient donc parfaitement en phase. A ce propos, rappelons qu’en 1871 précisément, Pasteur déposait le brevet d’une méthode de fabrication de la bière, se terminant par une pasteurisation. Dans ce brevet, Pasteur écrit que « …pour le commerce intérieur, cette bière s’appellera la Bière de la Revanche nationale, et pour le commerce extérieur Bière française ». Lors de l’inauguration de l’Institut Pasteur, le 14 novembre 1888, dans son discours lu par son fils Jean-Baptiste, Pasteur évoque la satisfaction du chercheur, je cite : « …on éprouve une des plus grandes joies que puisse ressentir l’âme humaine, et la pensée que l’on contribuera à l’honneur de son pays rend cette joie plus profonde encore ». Suit alors une autre phrase célèbre de Pasteur plus connue : « Si la science n’a pas de patrie, l’homme de science doit en avoir une, et c’est à elle qu’il doit reporter l’influence que ses travaux peuvent avoir dans le monde ». Quand on connaît le développement et le prestige que l’Institut Pasteur connut très vite, son essaimage dans le monde entier s’appuyant sur les colonies françaises en priorité mais pas seulement, cette phrase, replacée dans son contexte prend tout son sens et son côté prémonitoire… Sa maladieArticle précédent Un laboratoire de chimie physiologiqueArticle suivant