Françoise Barré-Sinoussi (1947) Amis de Pasteur 08 Oct 2008, PARIS, France — 2008 Nobel Prize winner in Medicine, French virologist Dr. Francoise Barre-Sinoussi, poses for photographers before the start of her press conference at the Institute Pasteur in Paris, France, 08 October 2008. Dr. Barre-Sinoussi has co-won this year’s Nobel Prize with colleague Luc Montagnier, from France. They will share half of the award for discovering HIV, the virus that causes AIDS. The other half goes to German researcher Harald zur Hausen, for the discovery of the virus behind cervical cancer. — Image by © Lucas Dolega/epa/Corbis Françoise Barré-Sinoussi, née à Paris, y fait toutes ses études (baccalauréat, fac des sciences : chimie biologique, études approfondies 1972), Dès sa maîtrise de biochimie en 1971, elle entre comme stagiaire au laboratoire De J.C. Chermann, service d’immunochimie de l’Institut Pasteur à Garches (domaine de Villeneuve-l’Étang). Après son doctorat d’Etat en 1974, Françoise passe un an aux Etats-Unis, attachée de recherche à la National Science Foundation. De retour en France, F.Barré-Sinoussi est recrutée par l’INSERM et d’attachée (1975) elle deviendra directrice de recherches (1986) tout en faisant partie de l’équipe de J.C.Chermann, intégré à l’unité d’oncologie virale de Luc Montagnier. Elle prend la tête en 1988 de l’unité de recherche de virologie médicale et des vaccins viraux, toujours à l’Institut Pasteur. 1983 : une biopsie ganglionnaire prélevée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière sur un patient au stade pré-sida (avant l’installation de l’immunodéficience profonde) est mise en culture au laboratoire de L. Montagnier. J.C. Chermann et F. Barré-Sinoussi suivent de près l’activité rétro-transcriptase dans ces cultures tissulaires. Quand cette enzyme est décelée, hélas les cellules meurent… Utilisant alors des globules blancs de donneurs de sang, ces chercheurs les mettent en culture et leur injectent du liquide des cultures de cellules ganglionnaires… L’activité enzymatique apparaît et s’accompagne d’un effet cyto-pathogène du virus sur les lymphocytes CD4. Le virus est bien là et… il est observé pour la première fois le 4 février 1983 au microscope électronique. La publication dans la revue Science (20 mai 1983) annonçant la découverte d’un nouveau rétrovirus prend date pour la découverte du LAV (Lymphoadenopathy Associeted Virus) plus tard dénommé HIV1 (Human Immunodeficiency Virus-1). De 1998 à 2008, F. Barré-Sinoussi dirige des unités de régulation des rétrovirus, puis de régulations congénitales des infections à HIV. Reconnaissance internationale oblige, elle préside l’International AIDS Society.